Un peu après 8h, la veille...
Nous nous sommes toutes deux dirigées vers chez moi. Mes parents travaillaient, nous ne saurions pas déranger ainsi. J'ai ouvert la porte et j'ai invité Yuki à entrer. À chaque fois que l'une d'entre nous avait un coup de blouse on avait un truc infaillible. Du chocolat chaud avec une montagne de guimauve. Je lui en ai donc servi une grosse tasse en ébullition. Et nous avons commencé à parler. Je lui ai raconté plus en détail notre petit séjour chez Kaoru. Elle m'écouta et par moment je voyais une ombre passer sur son visage. Mais je ne m'arrêtais pas. Je continuais à lui raconter car je m'étais promis de ne jamais avoir de secrets pour elle, alors je lui ai tout dit même si je lui faisais de la peine. Une fois mon récit terminé elle ne dit rien. Sa tasse était vide, j'en conclus qu'elle allait mieux. Mais soudain elle se leva, et me regarda droit dans les yeux, un sourire se dessina sur ses lèvres, elle me lança alors :
« Je te remercie d'avoir été honnête avec moi. Mais je suis fatiguée alors je crois que je vais rentrer.
- Heu... Ok. À demain alors ?
- Ouais. À demain. »
Elle me fit la bise et partie presque en courant. Le sourire qu'elle m'avait affiché exprimait très clairement de la joie, mais ses yeux, ne reflétaient que de la tristesse et également de la colère. Elle m'en voulait, c'était normal, mais... Ça me faisait si mal. Comme si un couteau était entré dans mon c½ur. Comme si j'avais reçus un violent coup de point dans le ventre, me faisant cracher toutes mes tripes. Je suis donc restée là comme une conne, à ne rien faire. Plus tard dans la soirée ma mère reçut un appel de mon bahut, lui signalent mon absence aujourd'hui. Une fois sa conversation terminée elle me passa un savon, accompagnée de mon père.
« Mais enfin, comment veux-tu faire un beau métier si tu loupes tes cours ? Me demanda ma mère exaspérée.
- Ta mère a parfaitement raison, dis-toi qu'il y a des jeunes filles de ton âge qui travaillent déjà, me hurla mon père.
- Oui, mais qu'as-tu dans la tête ? Et puis, où étais-tu ? »
Nous y voilà. La véritable question que mes parents se demandaient. Prise d'une envie de me barrer là, tout de suite, je leur ai balancé d'un ton plein ironie :
« Je faisais la pute dans une boite de streap. »
Sans attendre leur réponse, je les ai abandonnés dans le salon, la bouche béante. Je claquais la porte, et mis la musique à fond, avant de verrouiller ma porte.
Le lendemain matin, je me suis levée très très tôt pour ne pas avoir affaire à eux. Après ma réplique d'hier s'ils me choppaient ils allaient me mettre sous clé à vie. Le dernier truc dont j'avais envie.
« Hey, dit une petite voix dans ma tête.
- Heu... Ben t'es qui ?
- Idiote. Je suis ta conscience.
- Et je peux savoir ce que tu me veux ''conscience'' ?
- Je viens te faire la morale.
- Quoi ?! Toi aussi, mais c'est une manie chez vous où quoi ? Tu ne comprends pas ? Je suis en train de m'affirmer, je passe enfin de la petite fille qui ne fait jamais rien à celle qui se détache enfin de son enfance.
- Mais... Tu n'es pas encore prête. Ce n'est pas du tout le moment.
- Mais qu'est-ce que t'en sais ? Bon aller c'est bon fou moi la paix. »
Je mis mes écouteurs et la petite voix disparue. Yuki ne vint pas de la journée, Chōko, était également absent, et Kaoru m'évitait, il ne le cachait pas en plus. Cette journée passa très vite et, le soir venu, ma mère m'engueula comme jamais. Et mon père derrière qui me surveillait, me menaçant de me coller une baffe.
« Je ne te reconnais plus. Tu es privée de sortis, d'ordinateur, de télévision, de portable, et de sucreries jusqu'à nouvelle ordre. »
« Cette interdiction fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Je lui ai donc dit ses quatre vérités.
Mais tu t'es regardé ? Moi aussi je te reconnais plus avant on se marrait ensemble et là c'est boulot, boulot etc... Mais tu peux pas savoir à qu'elle point vous deux vous me faites chier, j'en ai marre... »
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que mon père me balança une gifle si violente que j'en tombais à terre.
« Je vous déteste. »
Je suis montée en larmes dans ma chambre. J'ai fait mon sac et je suis partie par la fenêtre après avoir fermer la porte de ma chambre. Il était une heure du matin, et je ne savais pas où aller. Je me suis d'abord dirigée vers chez Yuki. Mais, arrivée devant sa porte, je me suis raidie, de peur qu'elle m'en veuille. Je suis ensuite allée chez Chōko mais j'ai vite fait demi-tour en voyant que rien n'était allumé chez lui. Je me suis engagée dans la rue de Kaoru. Les lumières étaient allumées. J'ai alors sonné et, presque aussitôt, il m'ouvrit la porte. Il était torse nu, révélant alors des muscles de ouf.
« Aiko ?! Mais qu'est ce que tu fais ici ?
- Je... Je me suis engueulée avec mes parents et donc... »
Il vit mon sac pendre derrière moi et, sans attendre que je lui explique, il se poussa alors pour me laisser entrer.
Corriger par mangasdu03 .
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